1er mai à Saint-Denis : Un défilé placé sous le signe de la paix et de la lutte contre la vie chère

Rédigé le 01/05/2024
Samuel Irlepenne

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À l'occasion de la journée internationale de la fête des travailleurs ce 1er mai, un défilé est prévu à partir de 10h entre le Jardin de l'État et la préfecture à Saint-Denis. Les organisations syndicales (CGTR, FO, FSU, SAIPER, Solidaires, UNSA et Union Etudiante 974) appellent à cette mobilisation avec un accent mis sur la paix, la défense des libertés syndicales et démocratiques et la lutte contre la vie chère.

La principale revendication concerne l’augmentation des salaires, tenant compte du coût de la vie à La Réunion. Jean-Paul Paquiry, secrétaire général de Force ouvrière, souligne l’injustice de payer les mêmes prix pour les produits de consommation, malgré les disparités économiques. « Il est inacceptable quand on est un travailleur du privé ou une femme de ménage, quand on achète un paquet de café dans le supermarché, on paye le même prix que celui qui touche la vie chère. C’est pour cela que nous réclamons que les salaires soient indexés sur la vie chère à La Réunion. C’est pas seulement les salaires, mais aussi les pensions, les bourses et les minima sociaux, il faut qu’on tienne compte du contexte local », maintient le leader de FO.

Ensuite, la question des services publics est au cœur des préoccupations, avec les plans d’austérité gouvernementaux entraînant des suppressions de postes et des fermetures de lits hospitaliers. Les syndicats demandent une augmentation de 10% du point d’indice des salaires des fonctionnaires et un maintien du statut de la fonction publique. « C’est un service public de moins en moins public. Les gens doivent aujourd’hui payer pour avoir un service public. Le gouvernement profite de ce biais-là pour casser le statut de la fonction publique. Nous sommes totalement opposés à l’annonce faite par le ministre Stanislas Guérini d’harmoniser les statuts », dénonce Jean-Paul Paquiry.

Enfin, la défense des libertés démocratiques et syndicales est mise en avant, notamment face aux tentatives gouvernementales de restreindre le droit de grève et de modifier les règles de l’assurance-chômage.