Pour sa 24e édition version Séchoir, Leu Tempo festival revient cette année avec de nouveaux spectacles vivants. 2024 marque aussi le grand retour de la fet dan somin, avec une vingtaine d’associations qui vont défiler pour clore ces quatre jours. Côté musique aussi, le public ne sera pas déçu, avec un One Love Kabar le 11 mai. Si le maloya et le dancehall seront bien présents, ce sera le reggae qui sera mis à l’honneur en cette date anniversaire de la mort de Bob Marley.

La fin de l’été austral et l’arrivée des premières baleines signent bien l’arrivée du mois de mai, et avec lui Leu Tempo festival. “Voici venu l’un des temps forts de Saint-Leu. Ce festival qui réunit des artistes de La Réunion et d’ailleurs est bien la preuve que la culture vit, résiste et se développe, c’est un choix. À l’heure où elle peut facilement être sacrifiée, ce n’est pas le cas à Saint-Leu où l’effort a été croissant depuis des années. Nous avons vécu une année charnière, avec la mission que nous avions de sauver le Séchoir et le Tempo. Ce sont pas moins de 340.000 euros qui ont été investis”, détaille Bruno Domen, le maire de Saint-Leu.

En effet, la mairie, avec également d’autres partenaires, ont dû mettre la main à la poche pour aider la salle de Piton Saint-Leu, en difficulté financière depuis le Covid. “Un chantier de réhabilitation de la salle sera bientôt lancé, pour un budget de près de 4,6 millions d’euros”, poursuit l’édile.

Treize spectacles, en plus des concerts

Gilles Presti, le président du Séchoir, confirme que “ce n’était pas gagné. Cela a demandé beaucoup de moyens, mais nous avons réussi à garder des projets éducatifs. Ainsi, ce sont 250 enfants du territoire qui ont participé à une exposition présentée à l’Arrosoir avec le sculpteur Fred Dussollier. 2024 marque le retour du Tempo dans le centre-ville et nous en sommes très heureux”.

La période Covid et maintenant le tour de ceinture budgétaire fait que la part des budgets publics alloués à la culture baissent.”On observe une réduction de presque 50% de la programmation dans certains lieux dans l’Hexagone”, souligne Gilles Cailleau, le directeur du Séchoir. D’ailleurs, pour ce dernier, la programmation de cette année est le fruit d’un “équilibre entre gratuit et payant, artistes locaux et de l’Hexagone, avec un regard inclusif et paritaire. Pour le côté inclusif, nous avons enfin la chance d’avoir le spectacle Mission Roosevelt, que nous essayons de faire venir depuis trois ans. Ils vont présenter une déambulation dans le centre-ville autour de la question du handicap et du fauteuil roulant. il faut venir voir ça !”.

Côté parc du 20-Décembre, le plateau musical sera bien fourni avec un « Kabar One Love » le 11 mai prochain. Si la part belle sera réservée aux artistes dancehall et maloya, ce sera le reggae la vraie star de la soirée. Pour l’anniversaire de la mort de Bob Marley, le parvis de l’hôtel de ville sera le lieu de l’hommage musical au chanteur jamaïcain. Tikok Vellaye, Christine et Jean-Marc Imira de Natty Dread ou encore Yango Roots seront aux commandes de cette soirée.

Chaque année, ce sont en moyenne 30.000 spectateurs qui convergent vers la ville balnéaire pour profiter des spectacles.

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